Implantation correcte de grilles de ventilation
Aujourd’hui, l’homme passe 90% de son temps dans des bâtiments. La qualité de l’air intérieur n’est hélas pas toujours optimale. La ventilation est donc cruciale. Le dimensionnement correct d’un système de ventilation n’est pas si compliqué pour un installateur chevronné. Le seuil s’abaisse, en outre, aussi. Il y a à l’heure actuelle des logiciels calculant l’implantation optimale.
Ne pas oublier le confort
Un dimensionnement correct pour garantir un air intérieur sain, mais pas à tout prix, apparemment. Pour les occupants du bâtiment, le confort est toujours très important et souvent aussi plus tangible que la pollution. Nous pouvons scinder ce confort en plusieurs facteurs, comme la vitesse de l’air, la plage de soufflage et le niveau sonore. Les fabricants indiquent toujours ces facteurs, car ils sont différents pour chaque grille. Cela vaut donc la peine de comparer les grilles en fonction des activités dans le bâtiment.

Vitesse de l’air
La vitesse de l’air a une influence directe sur le confort dans une pièce. En cas de soufflage trop rapide, les gens se plaignent de courants d’air.

Il est conseillé de maintenir une vitesse de l’air maximale de 0,20 m/s dans la zone d’occupation. Lors du choix de la bonne grille, il faudra non seulement tenir compte de la plage de soufflage d’une grille (voir plus loin), mais aussi de l’influence d’autres grilles. D’autres facteurs sont encore importants au niveau de la vitesse de l’air, comme le débit d’air et la hauteur de la pièce.
Ne pas confondre avec la ∆t
On confond souvent la différence entre une trop grande vitesse de l’air (= courant d’air) et la différence de température restante ∆t. Celui assis contre une fenêtre froide sent le froid se propager vers son corps. Cela est imputé à tort au courant d’air, alors que la cause réelle est une trop grande différence de température. La norme prescrit ici une ∆t de maximum 3 °C, mais il ressort de la pratique que cela est calculé trop large. Une ∆t restante de 1 °C permettra mieux d’éviter ce type de plaintes.
Plage de soufflage
La plage de soufflage est un autre critère de sélection important. On peut la définir comme la diffusion de l’air d’amenée à une certaine vitesse. La distance de projection doit être choisie de manière à être inférieure ou égale à la distance jusqu’à un obstacle. Le choix correct de la plage de soufflage est surtout important en fonction du confort. Une plage de soufflage trop petite se traduira par un renouvellement trop lent de l’air. Une plage de soufflage trop grande générera, elle, des vitesses de l’air trop élevées.

Lors du choix d’une certaine distance de projection, on commet parfois l’erreur de ne pas tenir compte d’autres flux d’air dans la pièce. Faites aussi attention que les fabricants indiquent leurs valeurs données pour des lamelles complètement droites. Dans le cas d’appareils réglables, le mode de soufflage choisi influencera évidemment la plage de soufflage. La plage de soufflage maximale indiquée par les fabricants est prévue jusqu’à une certaine hauteur maximum. En cas de pièces plus hautes, des facteurs de correction sont généralement donnés.
Perte de pression
La perte de pression est néfaste pour deux facteurs: un plus mauvais fonctionnement et une consommation d’énergie accrue. Il est donc très intéressant d’examiner la perte de pression statique des grilles à un certain débit d’air à la loupe. Ici, il est important aussi de connaître la hauteur de refoulement maximale autorisée du réseau de conduits. Les fabricants mettent tout en œuvre pour limiter cette perte de pression.
Nombre de renouvellements d’air
Le nombre de renouvellements d’air constitue aussi un facteur de choix important. Jusqu’à sept à huit renouvellements d’air, quasiment tous les types de grilles peuvent être utilisés. Mais si la ventilation est plus intensive et qu’il est aussi question de refroidissement, le choix se limite plutôt aux diffuseurs à jet hélicoïdal.
La situation evolue clairement vers des diffuseurs generant moins
de pression
Quand un grand confort de ventilation s’impose, on passe alors à une ventilation à déplacement d’air. Cette dernière a un inconvénient: on ne peut travailler qu’avec une ∆t plus petite. La distinction est basée sur les deux principes de fonctionnement: la ventilation mixte amène de l’air à l’intérieur et raréfie ainsi la masse d’air existante. Cela est typique pour les diffuseurs à jet hélicoïdal et les buses de soufflage à longue portée, dans les pièces plus grandes.

On trouve, d’autre part, les systèmes amenant à l’intérieur de l’air à faible turbulence avec une petite différence de température.
Grâce à la ∆t réduite, il y a plus de confort, mais de plus gros volumes d’air doivent être déplacés. Les diffuseurs à fente se situent au milieu, entre ces deux principes. Les types à double ou simple déflexion sont typiques pour les diffuseurs muraux. En cas de déflexion simple, il y a uniquement un mode de soufflage fixe et il ne peut pas non plus être modifié.
Dans le cas de la déflexion double, la double rangée de lamelles peut être réglée de manière à ce que la plage de soufflage soit influencée. Les diffuseurs muraux sont quasiment toujours à faible induction. La baisse de la température est donc un peu plus lente. Avec les diffuseurs de sol, un genre de tapis d’air froid peut être créé.
Obstacles
L’implantation correcte de diffuseurs contribue à une répartition de l’air uniforme, mais souvent, des choses surviennent qui gâchent tout.
Qualité
Nous constatons que le marché est de plus en plus envahi par de nombreuses imitations. Une évolution inquiétante, car bon nombre de ces produits ont l’air identiques, mais les rapports sont souvent incorrects, les tolérances ne sont pas bonnes ou les éléments derrière manquent pour créer un bon flux.

Air versus lumière
Dans la pratique, vous n’êtes jamais seul sur un chantier et les plans d’autres entrepreneurs contrarient parfois votre plan théorique. Un exemple type est l’éclairage. L’installateur de l’éclairage doit aussi garantir une répartition optimale de la lumière. Il y a donc de grandes chances que l’endroit optimal pour les diffuseurs comme pour les luminaires soit exactement le même. En théorie, l’architecte devrait s’occuper de ce risque préventivement, mais ce n’est hélas pas toujours le cas. Concertation et communication sur le chantier sont donc ici essentielles.
Tendances
Matériaux des diffuseurs
La situation évolue clairement vers des diffuseurs générant moins de pression. Ici, les grilles en plastique offrent un certain avantage, car les profilés pouvant le garantir doivent avoir une certaine forme.
Automatiser
Le monde des diffuseurs n’échappe pas non plus aux tendances d’automatisation omniprésentes. Nous voyons ainsi des types avec du thermogel, adaptant automatiquement la plage de soufflage selon que de l’air froid ou chaud passe sur le gel.
La régulation derrière des diffuseurs motorisés est toujours plus automatisée: des sondes de mesure suivent toutes sortes de facteurs et envoient constamment leur mesure à la commande variable.